XXII
— Je t’ai acheté des robes neuves, Faye, annonça Fred, croulant sous le poids des paquets.
— Oh Fred ! Pour moi ?
Il laissa choir son fardeau sur le canapé. Deux ou trois cartons tombèrent sur le tapis. Faye sourit à Fred, puis elle se mit à arracher les ficelles.
— Tout est pour toi, dit Fred. Et j’ai tout choisi moi-même. J’espère que ça te plaira.
C’était important. Et même si les vêtements n’étaient pas du goût de Faye, il faudrait qu’elle les porte. Cela faisait partie du plan.
À mesure qu’elle ouvrait les cartons, l’enthousiasme de Faye se refroidit. Ils contenaient les vêtements de mauvais goût les plus chers que Fred avait pu trouver. Il avait acheté de la lingerie, des produits de beauté, des chaussures. Faye fut quelque peu embarrassée. Il y avait bien une chose ou deux qu’elle aurait pu s’acheter elle-même, mais l’ensemble la surprenait. On aurait dit que Fred s’était appliqué à choisir cette garde-robe de manière que tous les vêtements sans exception aient l’air de proclamer : ce corps est à vendre.
Faye ne saisissait pas très bien ce qui clochait là-dedans. Par ailleurs, elle était sincèrement heureuse que Fred se soit donné tant de mal. Il avait pris soin de laisser quelques étiquettes, et Faye fut impressionnée par les prix.
Elle se déshabilla pour essayer une chemise de nuit, trois robes, un tailleur-pantalon. Et Fred.
Plus tard, Fred vida la penderie, autant qu’elle le lui permit.
— Je veux que tu recommences à zéro, lui dit-il. Je veux te voir porter les vêtements que je t’ai choisis. Ainsi, tu seras toute à moi.
Faye ne discuta pas. Elle réussit à conserver une robe ou deux, et tout compte fait elle était enchantée de la tournure des événements. Les nouveaux vêtements n’étaient pas tous à son goût mais elle en repéra quelques-uns qu’elle porterait sans déplaisir. D’ailleurs, Faye ne s’étonnait plus de grand-chose et Fred était généreux. Comme amant il n’était pas terrible, mais il faisait de son mieux. Et aux yeux de Faye, l’enthousiasme comptait beaucoup. Il était facile à vivre, pas vicieux ni sadique, et Faye lui en savait gré. Tout bien considéré, Fred était une belle prise.
Fred avait prolongé d’un mois la location de son appartement. Il avait donc trente jours devant lui pour éliminer Faye. Comme il s’agissait d’un appartement meublé, elle ne s’était pas aperçue que Fred avait déjà déménagé la plupart de ses affaires.
Le plan exigeait une première quinzaine d’amour fou. Fred sentait qu’il n’arriverait jamais à satisfaire Faye, mais il devait faire de son mieux. Ces deux semaines furent assez pénibles. Fred se gavait de protéines, de vitamines et de fortifiants. Et il se fixa un emploi du temps, indispensable au projet, assez semblable à celui établi par Miss Howell : Faye, petit déjeuner, bureau. Vers onze heures et demie, Fred faisait dissoudre dans du lait cru une poudre achetée chez un herboriste. Il rentrait alors chez lui remonté à bloc et Faye lui ouvrait la porte, généralement toute nue. Après l’intermède de midi, c’était le déjeuner rapide, puis de nouveau le bureau. À la fin de la journée Fred prétextait un travail urgent, fermait sa porte et s’accordait un petit somme de deux heures. Un autre cocktail de vitamines, et il rentrait chez lui. Au lit. Le dîner. La télévision. Le lit. Il pouvait enfin dormir. À ce régime-là, Fred perdait du poids, il avait une mine épouvantable et commençait même à ressentir certains troubles visuels. Il était grand temps d’agir.
De son côté, Faye était en pleine forme. Cet emploi du temps lui convenait à merveille. De fait, elle empêchait même Fred de prendre un repos bien gagné. Souvent, Fred allait se coucher et sombrait dans un sommeil profond pendant qu’elle regardait la télé, et il était brusquement réveillé, de diverses façons, selon le film qu’elle venait de voir. Un soir, après avoir revu La Strada, elle imita la trompette et lui souffla dans l’oreille jusqu’à ce qu’il ouvre les yeux. Après un western échevelé, Fred se réveillait en sursaut, chevauché par Faye dans un galop éperdu. Après Lolita…
Fred entama alors la phase numéro deux. Le lundi matin, il accomplit son devoir comme d’habitude. A midi, il téléphona à Faye d’un restaurant, en prenant soin de laisser la porte de la cabine ouverte pour qu’elle puisse entendre le bruit.
— J’ai trop de travail, je ne peux pas rentrer, dit-il.
— Oh Fred, non ! Vraiment ?
— Oui. Je suis au bureau. Navré. À ce soir.
— Fred, attends…
Mais il se hâta de raccrocher sans lui laisser le temps de demander ce que signifiait tout ce bruit de fond. Il rentra chez lui, ou plutôt chez Verna qui lui servit un déjeuner reconstituant, repoussa les avances de Miss Howell et regagna son bureau. Le soir, il rentra plus tard que d’habitude. Faye l’attendait, toute nue. Il l’embrassa distraitement, se précipita dans la chambre et commença à se déshabiller. Elle le suivit, tout heureuse, prête à lui pardonner sa trahison de midi. Fred disparut dans la salle de bains ; Faye l’attendit sur le lit. Quand il reparut, il était rhabillé ; il avait mis un autre costume et une chemise propre.
— Fred ! Tu t’es rhabillé !
— Oui, dit-il précipitamment, il faut que je file, j’ai encore du travail au bureau.
— Non ! Pas maintenant, Fred ! Reste un moment, au moins !
— Pas le temps, Faye. À tout à l’heure.
Et il partit sans lui laisser le temps de protester davantage.
Il rentra aussitôt chez Verna.
— Qu’est-ce qui se passe ? demanda Miss Howell.
— Je vais me coucher. Réveillez-moi vers une heure.
— Je t’accompagne !
— Des clous. J’ai besoin de sommeil. Verna, je compte sur vous. À une heure. C’est important.
Fred monta dans la chambre et se coucha tout habillé.
À une heure du matin, Verna vint le secouer.
— Fred. Il est une heure. Fred !
Il se réveilla péniblement. Tout son corps était douloureux.
— Oui, marmonna-t-il. D’accord. Merci.
— Mais enfin, qu’est-ce que ça veut dire ? demanda Miss Howell en entrant à son tour.
— Aidez-moi…
Elles l’aidèrent à se mettre debout.
— Je vais vous faire du café, déclara Verna.
— Non. Merci, mais il faut que je retourne là-bas.
— Dans cette tenue ? Votre costume est tout fripé !
— C’est précisément ce que je voulais. Et maintenant, autre chose.
Il saisit Miss Howell et l’embrassa. Elle lui rendit son baiser avec enthousiasme, en lui ébouriffant les cheveux et en le barbouillant de rouge à lèvres. Il la repoussa.
— Bon. Ça va comme ça.
— Fred, qu’est-ce qui t’arrive ? s’écria Miss Howell, profondément humiliée.
Fred ne lui répondit pas, mais se laissa encore embrasser tandis qu’il s’adressait à Verna :
— Soyez gentille, allez me chercher un flacon de parfum.
Verna ne discuta pas et disparut dans la salle de bains.
— Merde, Fred, embrasse-moi ! haleta Miss Howell.
Verna revint avec le parfum et Fred dégagea une de ses mains pour en asperger ses vêtements.
— Bon. Ça va, dit-il. Maintenant je file. Souhaitez-moi bonne chance.
— Salaud ! cria Miss Howell.
Fred se frotta les yeux.
— Les accidents prennent du temps.
Il avait parlé tout bas, mais d’un ton si résolu que les deux femmes s’écartèrent.
Quand il arriva à l’appartement, Faye l’attendait, en peignoir de bain cette fois.
— Salut, dit négligemment Fred. Ça m’a pris plus de temps que je ne pensais.
— Quoi donc ?
— Hein ? Mon travail, bien sûr.
— Ton travail ?
— Mais oui. Des tas de trucs que j’avais laissés de côté ces derniers temps.
— Qu’est-ce que ça sent ?
— Quoi ?
— Du parfum ! Et regarde-toi, Fred ! Tu es couvert de rouge à lèvres ! Et ton costume ! Dans quel état tu es… Espèce de fumier. Tu étais avec une femme !
— Je te dis que j’ai travaillé.
— C’est une foutue gonzesse que tu as travaillée, oui !
— Ne sois pas vulgaire, Faye.
— Et ce coup de téléphone, à midi ? De la merde. Tu n’as pas travaillé, tu es sorti. J’ai appelé ta secrétaire.
— Oui, bon, je suis allé prendre l’air un moment. Et puis d’abord, qu’est-ce que c’est que ce ramdam ? Depuis que nous sommes ensemble, je n’ai pas bougé de la maison, j’ai été là matin, midi et soir. Un jour, je suis obligé de faire des heures supplémentaires et tu m’engueules comme du poisson pourri.
Faye se calma un peu.
— D’accord, Fred, tu as dû travailler. Alors, tu dois avoir faim.
— Franchement, non, je suis surtout fatigué. Éreinté. Je vais me coucher.
— Chic, moi aussi.
Fred se déshabilla et se glissa sous les draps. Il tourna le dos à Faye pour chercher le sommeil, mais elle ne l’entendit pas de cette oreille.
— Fred, ne t’endors pas.
— Fatigué… Trop de boulot.
— Tu n’as pas envie d’une petite détente ?
— Trop fatigué.
— Nom de Dieu, Fred, retourne-toi !
La prestation de Fred fut déplorable, aussi lamentable qu’autrefois avec sa femme. D’ailleurs, ce fut ainsi qu’il y parvint. En pensant à Gloria. Comme ça, ce fut très simple. Faye passa une bien mauvaise nuit.
Les deux jours suivants, Fred répéta son cinéma du lundi, avec de légères variantes. Le jeudi, Faye commença à bouder et se mit à boire. Mais elle ne se disputait plus avec Fred.
Ce soir-là, il rentra à l’appartement et se changea précipitamment.
— Où tu vas encore ce soir, bougre de fumier ? demanda Faye d’une voix pâteuse.
— Au bureau. J’ai un travail fou.
— Mon cul.
— Ne sois pas grossière, Faye.
— Si ça se trouve, je ne serai pas là quand tu rentreras. Hein ? Qu’est-ce que tu dis de ça ?
— Écoute, ce n’est pas ma faute si j’ai du travail. Tu crois que je te raconte des histoires ?
— Ça va, ça va, papa. Va-t’en à ton foutu boulot. Va.
En montant dans sa voiture, Fred repéra du coin de l’œil Faye, qui sortait de l’immeuble. C’était bien ce qu’avait prévu l’ordinateur, elle allait le suivre et lui faire une scène. Fred remarqua, non sans satisfaction, qu’elle avait pris le premier vêtement venu dans sa penderie. Une robe-fourreau de satin très moulante, une de celles qu’il avait achetées.
Il démarra lentement. Elle avait pris sa voiture et le suivait à distance. Il partit tout droit vers sa destination, à l’opposé de son bureau, en prenant bien garde de ne pas semer Faye à un feu vert. Quand il se gara, il s’assura qu’elle avait une place libre pas trop loin. Puis il descendit de voiture et partit à pied.
Il s’engagea dans l’allée centrale du parc public, désert à cette heure. Puis il se mit à presser le pas, en consultant sa montre de temps en temps comme s’il craignait d’être en retard à un rendez-vous. Arrivé à un carrefour, il se dissimula derrière un buisson et regarda derrière lui. Il remarqua que la robe de Faye scintillait à la lumière des rares réverbères, et révélait ses formes. Elle balançait à bout de bras le grand sac en verni que Fred lui avait acheté. Terriblement voyant. Il repartit, s’enfonçant de plus en plus sous les frondaisons du parc. Faye, prise à son jeu et l’esprit embrumé par le whisky, le suivait sans ralentir son allure.
Faye dut se rendre compte subitement de l’endroit où elle se trouvait lorsque les deux jeunes voyous l’empoignèrent. Elle représentait une cible de choix. Fred entendit son premier cri étouffé, et un frisson le parcourut. Il comprit qu’il était en danger, lui aussi, mais il vainquit sa peur et revint sur ses pas.
Entre les branches d’un arbuste, il put voir les trois silhouettes se débattre dans un silence ponctué de grognements et de soupirs. Puis une espèce de petit cri aigu s’échappa des lèvres de Faye et Fred crut reconnaître son nom. Mais avant qu’elle puisse appeler au secours, une main s’était appliquée sur sa bouche.
La lutte se poursuivit, Faye se défendait bien. Elle se servait de son genou avec beaucoup d’adresse et un des voyous s’écarta, plié en deux, les mains plaquées sur son bas-ventre. L’autre redoubla d’efforts. Fred entendit un bruit de déchirure. Très bien. Parfait.
Faye se débattait toujours et Fred ne put s’empêcher de l’admirer. Elle aurait dû se détendre, comme on dit, et prendre son plaisir.
Le premier voyou retrouva son souffle et rejoignit son compagnon. Ils étaient tellement absorbés par la bagarre que le grand sac, tombé dans l’allée, ne les intéressait plus. Ce qui avait débuté comme un simple vol à la tire se transformait en meurtre. Tout comme l’ordinateur l’avait prédit.
Fred contempla la scène pendant près de cinq minutes qui lui parurent durer cinq heures. Il avait mal à la nuque et il pensait éclater à force de retenir sa respiration. Était-il possible qu’une telle scène de violence passe si longtemps inaperçue ? Que faisaient les flics ? Fred cligna des yeux, se retourna et scruta l’obscurité. Mais le parc était désert.
À présent, du côté des trois ombres, c’était le silence absolu. Les deux voyous, oubliant leur rage et leur désir, s’étaient assis par terre et reprenaient leur souffle. L’un d’eux avait pris le sac à main. Apparemment, Faye ne bougeait plus.
Fred ne comprenait pas pourquoi ces deux garçons restaient là. Il lui faudrait attendre leur départ avant de pouvoir quitter sa cachette. Il jeta un nouveau coup d’œil autour de lui. Il aperçut alors une silhouette qui passait sous un réverbère, dans l’allée.
Fred espérait de tout son cœur que c’était un policier. Il s’accroupit dans les buissons. La silhouette s’approchait. Fred s’humecta les lèvres. Et si c’était un autre voyou ? Fred devait risquer le tout pour le tout. Il humecta encore une fois ses lèvres sèches du bout de sa langue et passa enfin à l’action.
— Au secours ! gémit-il d’une voix aussi aiguë que possible. Au secours ! Ah… Au sec…
Il s’interrompit dans un râle.
La silhouette s’arrêta net. Les deux garçons bondirent en jetant autour d’eux des regards affolés. Ils restèrent un instant figés, à dix mètres à peine de l’arrivant, puis ils prirent leurs jambes à leur cou. L’un d’eux portait toujours le sac. Le promeneur solitaire s’élança aussitôt à leur poursuite en hurlant.
— Arrêtez ! Arrêtez ! Halte !
Fred patienta et, quand le bruit de pas se fut éloigné, il se précipita vers Faye, mit un genou en terre et se pencha sur elle. Il distinguait ses yeux. Ils étaient ouverts et le regardaient. Et le voyaient.
Elle était vivante. Vivante. L’ordinateur avait prévu cette possibilité. Fred regarda autour de lui. Personne. Pourquoi ne l’avaient-ils pas tuée ? Il ne fallait jamais se fier à la violence. Fred reporta son regard sur Faye, vit ses lèvres s’entrouvrir et comprit qu’elle allait hurler.
Fred n’hésita pas. Il se baissa, plaça son avant-bras sur la gorge de Faye et pesa de tout son poids. Il vit ses yeux s’ouvrir, emplis d’horreur. Il sentit la chair et les cartilages céder. Il entendit un râle bref. Puis elle frémit, tenta de porter une main à son cou, mais son bras retomba. Au bout d’un moment, Fred se redressa en époussetant sa manche. Il glissa son pied sous le corps de Faye et la retourna. Elle était morte. C’était fini. Il fit demi-tour et quitta le parc d’un pas vif, pour aller reprendre sa Chevrolet. En rentrant chez lui, il croisa une voiture de police qui fonçait dans un hurlement de sirène, son phare rouge clignotant sur le toit. En bon citoyen, Fred se gara vivement à droite pour la laisser passer.
Une fois dans l’appartement, il vida les placards de toutes les affaires de Faye. Il les fourra dans deux valises et contempla le lit avec regret. Il aurait souhaité pouvoir passer la nuit tout seul chez lui. Mais il avait besoin d’un alibi. On ne savait jamais. Il retourna donc chez Verna.
Il la trouva dans la cuisine.
— Fred ! Vous êtes rentré.
— Oui. C’est fait.
— Oh, que c’est passionnant ! Nancy ! Nancy ! Devine !
Miss Howell arriva.
— Tu l’as fait, c’est vrai ?
Fred hocha la tête et souleva les valises.
— Voilà ses affaires.
— Jette-les.
— Je pourrais peut-être les mettre à ta taille, ma chérie, proposa Verna.
— À la poubelle !
— Mettez la radio, dit Fred. Je voudrais écouter les nouvelles.
Miss Howell éteignit la télévision et alla dans sa chambre chercher son transistor. Ils s’assirent tous les trois et écoutèrent en silence. Ils n’attendirent pas longtemps le flash d’informations. Il n’était question de rien.
— Et alors ? fit Miss Howell.
— C’est encore trop tôt, répondit Fred.
Une heure plus tard, ça y était. Deux suspects avaient été appréhendés par la police à la suite d’une tentative de viol suivie de meurtre, dans le parc. L’arrestation avait pu être opérée grâce à la présence d’esprit et au courage d’un promeneur attardé qui avait entendu des cris et surpris sur le fait les deux agresseurs. Il s’était lancé à leur poursuite et avait réussi à attirer l’attention d’une voiture de police qui passait par là. Un des voyous avait été arrêté immédiatement, et l’autre une demi-heure plus tard. La victime, dont les papiers d’identité avaient été trouvés dans le sac volé, se nommait Faye O’Brien, et elle était morte avant d’arriver à l’hôpital.
Fred éteignit la radio. Ils se regardèrent tous les trois en silence un long moment. Puis Miss Howell se leva et vint embrasser Fred.
— Tu l’as fait ! Ça, c’est quelque chose.
— Je l’ai fait. Avec l’ordinateur.
— C’est vraiment intéressant, dit Verna. Maintenant je suppose que vous avez envie de vous coucher, tous les deux.
— Oh oui, Verna ! s’exclama Miss Howell. Il faut fêter ça !
— Vous voulez que je vous monte des brioches et du lait chaud, Fred ?
— Comme brioches, il aura bien assez des miennes, déclara Miss Howell.
Et ils fêtèrent l’événement jusqu’à ce que Fred s’écroule de sommeil vers deux heures et demie du matin.